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Balade découverte des plantes sauvages 14 mai 2017


Dans le cadre du marché paysan de la Canquetière aux Brouzils, les balades à la découverte des plantes sauvages et de leurs utilisations médicinales et culinaires ont eu un vif succès.

Voici la liste des principales plantes rencontrées, n'hésitez pas à me contacter pour plus de précisions.

Chélidoine ou herbe aux verrues : feuilles crénelées (comme le chêne), fleurs jaune vif à 4 pétales, lait jaune orangé à la cassure de la tige, très caustique (attention aux muqueuses). Usage externe uniquement sur verrues et cors, sinon toxique pour le foie.

Grand plantain : grandes feuilles ovales à 5 nervures parallèles, « plante aux 5 coutures » Plantain lancéolé : feuilles allongées en rosette sur le sol, fleurs en épi, étamines blanches. Plantain corne de cerf: rosette de feuilles très découpées et plaquées au sol Les jeunes feuilles des 3 plantains sont comestibles crues ou cuites (goût de champignon). Seuls le plantain lancéolé et le grand plantain ont des propriétés médicinales. La feuille fraîche écrasée calme les piqures d’ortie ou d’insectes. En tisane, les feuilles sont adoucissantes, expectorantes, antiallergiques.

Fumeterre ou « fiel de terre » : touffes à feuillage vert glauque, finement découpé, fleurs tubulaires rose pâle, se terminant par une couleur violet foncé. Grande plante du foie et de la vésicule biliaire à prendre en cures de 10 à 15 jours maximum.

Stellaire holostée : plante à tige grêle, flexible, fleurs blanches à 5 pétales divisés, disposés en étoile

Véronique : petite plante rampante à fleurs bleues comportant 4 pétales

Jacinthe des bois : fleurs en clochettes bleu-violet

Renoncule ou bouton d’or : fleurs jaune vif à 5 pétales, nombreuses variétés, non comestible

Ficaire : fait partie de la famille des renoncules mais ses pétales jaunes sont plus pointus, fleurit dès mars. Sa racine était utilisée pour soigner les hémorroïdes.

Ortie : hachée ou cuite, elle ne pique plus, c’est une source importante de vitamines, de minéraux (fer, potassium, magnésium, silice), elle est tonique et reminéralisante. Elle est aussi dépurative et soulage les rhumatismes.

Pissenlit : les jeunes feuilles sont comestibles en salade, les fleurs en gelée, la racine a des propriétés dépuratives, diurétiques et cholérétiques (stimule le foie et la vésicule biliaire).

Ronce : feuilles épineuses, fleurs à 5 pétales blancs ou rosés, fruits=mûres. Les jeunes pousses s’utilisent en décoction pour les maux de gorge, les aphtes.

Pâquerette : jeunes feuilles comestibles mais un peu laxatives, feuilles et fleurs agissent sur les contusions, bosses, bleus. La pâquerette est appelée « arnica des plaines ».

Porcelle : plante à fleurs jaunes, 1 fleur par tige comme le pissenlit, rosette de feuilles couvertes de poils raides. Jeunes feuilles comestibles.

Oseille sauvage ou Rumex : très fréquente en terrain acide, feuilles lancéolées, fleurs rouges jeunes feuilles comestibles sauf si problèmes rénaux

Géranium robert : tige rouge, feuilles découpées, fleurs roses à 5 pétales, fruit en « bec de grue », à odeur forte. Les feuilles écrasées sont hémostatiques (arrêtent les saignements).

Laitue vireuse : plante à grandes feuilles dressées, portant des épines au dos de la nervure centrale, la tige contient un latex blanc très amer. Celui-ci a des propriétés sédatives et antitussives.

Silène ou compagnon blanc : plante à tige velue, à fleurs blanches, à 5 pétales divisés et un calice renflé. Jeunes feuilles comestibles. Il existe aussi le compagnon rouge. Bardane : très grandes feuilles ovales velues, tige haute, robuste se ramifiant et portant des gros capitules de fleurs roses pourvus d’aiguillons crochus qui s’accrochent aux vêtements. La racine a des propriétés dépuratives, c’est un remède de la peau (acné, eczéma, furoncle)

Herbe aux chantres ou vélar ou sisymbre: grande plante à tiges fines et ramifiées, petites fleurs jaune pâle. Réputée pour son action contre l’enrouement et les extinctions de voix.

Lamier pourpre : petite plante de la famille des Labiées à tige carrée et fleurs roses à 2 lèvres. Fleurs et feuilles comestibles.

Lampsane : plante velue, à feuilles divisées en 3, un grand lobe et 2 petites « oreilles », petites fleurs jaunes de type pissenlit. Jeunes feuilles comestibles. Aussi appelée « herbe aux mamelles », elle soigne les gerçures des seins lors de l'allaitement.

Chénopode blanc : pousse dans les potagers, ses feuilles ressemblent aux épinards et sont blanches, farineuses au dos. Comestible avec modération (présence d’oxalates nocifs pour le rein).

Les gaillets : ils ont une tige carrée et des feuilles étroites disposées en « rayons de roues de bicyclette ».

Gaillet gratteron : herbe à longues tiges collantes et anguleuses, à fleurs très petites et blanches. Les jeunes pousses sont comestibles. Les graines séchées peuvent remplacer le café. La plante a des propriétés diurétiques et hypotensives, sédatives et antispasmodiques.

Gaillet croisette : fleurs jaune pâle parfumées, disposées à l’aisselle des feuilles

Caille-lait blanc : feuilles pointues, vert foncé, luisantes, fleurs blanches (qui n’étaient pas encore là!)

Les Ombellifères ou Apiacées : ce sont des plantes à fleurs souvent blanches, disposées en ombelles. C’est la famille du Persil, de la Carotte, du Fenouil mais aussi des plantes toxiques comme les Cigües, l’Œnanthe.

Cerfeuil des bois : plante de 40-60 cm de haut, à feuilles très découpées, fleurs blanches en ombelle, comestible voire faiblement toxique, très courante le long des routes. C’est la 1ère ombellifère qui fleurit sur le bord des routes au printemps (vu 1 pied).

Grande Berce ou Branc-ursine : grande plante à ombelles de fleurs blanches, grandes feuilles largement découpées, duveteuses, tige velue creuse. Plante photo sensibilisante, pouvant provoquer des allergies cutanées. La plante est stimulante, digestive, aphrodisiaque. Les jeunes pousses qui ressemblent à des « pattes d’ours », les jeunes tiges, les boutons floraux sont comestibles cuits.

Conopode ou Noisette de terre : plante de 20 à 50 cm de haut, à feuilles très finement découpées, à tige frêle portant de petites ombelles de fleurs blanches. Sa racine a la forme d’une noisette qui est comestible.

Oenanthe safranée : plante de 1m de haut, poussant dans les fossés, très fréquente, à grosse tige ou Pensacre lisse, sillonnée, feuilles très découpées ressemblant au persil, portant de grandes ombelles de fleurs blanches ou rosées. Toute la plante est toxique, la racine qui contient un suc jaune est mortelle.

Les arbres et arbustes

Aubépine ou épine blanche: arbuste à feuilles découpées, fleurs blanches parfumées. Fleurs et jeunes feuilles sont régulatrices du rythme cardiaque et de la tension, sédatives. Les fruits appelés cenelles sont comestibles en confiture. A ne pas confondre avec l’épine noire qui a des fleurs ressemblantes mais fleurit avant d’avoir ses feuilles. On récolte ses jeunes pousses à feuilles ovales pour faire de l’apéritif (troussepinette). L’épine noire est une variété de prunellier.

Frêne : arbre qui pousse souvent en terrain humide à feuilles divisées en 5 à 7 folioles. Feuilles diurétiques (facilitent l’élimination de l’eau)

Noisetier : les feuilles agissent sur la circulation veineuse (varices, jambes lourdes)

Sureau noir : grandes ombelles de fleurs blanc crème, très parfumées, utilisées en sirops, gelées, apéritifs. Les fruits crus sont laxatifs mais comestibles cuits en confitures. Les fleurs en infusion font baisser la fièvre et stimulent les défenses lors de rhumes et d’états grippaux, elles sont aussi diurétiques. Ne pas confondre avec le sureau yèble, toxique, plus petit, à tiges vertes, sans écorce. Il fleurit plus tard, son odeur est peu agréable et ses fruits noirs sont en grappes dressées vers le ciel et non pendantes.

Modes opératoires

Pour faire une infusion, mettre la plante dans l’eau froide. Chauffer doucement jusqu’à ébullition. Puis laisser infuser 5 à 10 mn et filtrer. L’infusion se fait avec feuilles et fleurs.

Pour faire une décoction, mettre la plante dans l’eau froide, amener à ébullition et laisser bouillir doucement 5 à 10 minutes. Puis laisser infuser 5 à 10 minutes et filtrer. La décoction est réservée aux parties plus coriaces : graines, racines, écorce.

Une huile solarisée ou macérât huileux se prépare en remplissant un bocal de verre transparent avec les fleurs fraîches qui auront séché quelques heures. On recouvre complètement les fleurs d’huile de tournesol et on laisse le bocal au soleil 3 à 4 semaines en le tournant de temps en temps. Ensuite on filtre dans un flacon en verre teinté et on ajoute quelques gouttes d’huile essentielle de lavande pour la conservation. Cette huile se conservera à l’abri de la lumière, dans un endroit sec environ un an. La plus connue est l’huile rouge de millepertuis adoucissante, cicatrisante.

Avec la pâquerette, on a une huile qui soulage les coups, bosses, douleurs comme l’arnica. Avec la mauve, on a une huile adoucissante pour les peaux sèches et irritées.

On peut utiliser le même mode opératoire avec d’autres plantes : souci, achillée…

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